samedi 30 juillet 2011

mercredi 27 juillet 2011

Arles 2011 ou les abysses de la photographie...

Arles, 2008

Je ne suis ni un photographe professionnel, ni un expert du monde de l’Art, juste un « amateur éclairé » pour reprendre une formule convenue. Et je reviens des Rencontres d’Arles, rendez-vous annuel du gotha de la photographie, que je fréquente régulièrement, et le plus souvent avec plaisir, depuis quelques années. Quelle n’a pas été ma stupéfaction et, au final, ma colère en parcourant les différentes expositions (pas toutes je dois l’avouer, j’ai craqué avant la fin), en particulier celles du parc des ateliers.

Pourquoi, par exemple, être allé chercher E. Metidines, photographe mexicain spécialiste de la rubrique des faits divers sanglants, et remplir trois grandes salles de photos souvent à la limite du supportable. N’y a-t-il rien d’autre à montrer dans le cadre de l’année du Mexique ?

Plus grave à mes yeux, il semblerait que quand les commissaires d’exposition n’ont rien à dire ou à montrer ils conceptualisent. Le sommet de la démarche est atteint avec l’exposition « From here on » organisée par C. Chérioux, J. Fontcuberta, M. Parr, E. Kessel et J. Schmid (excusez du peu !). Sous couvert d’un discours post-quelque chose re-re-remâché que l’ouvreuse vous a bien demandé de « ne pas photographier » (!!???) (en gros : « la surabondance d’images liée à Internet et au numérique et la généralisation du copier-coller change tout et plus rien ne sera jamais comme avant », tarte à la crème de toutes les avant-garde autoproclamées depuis la nuit des temps), le spectateur assiste stupéfait à la déferlante du grand n’importe quoi, avec la nette sensation qu’on le prend pour un imbécile : photomontage grotesque d’un touriste devant des volcans, capture d’images de webcam « vernaculaires » sans queue ni tête, mur de bites venues du monde entier (super !!), captures d’écrans d’émissions TV, re-bite mais cette fois en vidéo, montages vidéos totalement niais se voulant parodiques, etc, etc.

Quelques mètres plus loin, section « découvertes des rencontres d’Arles », je tombe nez à nez sur un monsieur-poilu-tout-nu-sous-sa-douche tiré en 1x2m (mal mais ça doit participer de la « démarche »). Le programme explique, sans rire, qu’ « au cœur de sa démarche artistique, on trouve une collection pornographique accumulée au fil des décennies, constituée de magazines, d’images, de vidéos. Si la pornographie est pour beaucoup une affaire solitaire, Clary [l’Artiste dont il est question] se voit comme faisant partie d’une communauté d’hommes, appareil photo en main, l’ordinateur à proximité, prêt à prendre leur pied : un rituel important et constructeur d’identité. L’image finale, en tant qu’œuvre d’art, dépasse la représentation d’un seul homme, pour représenter une idée de l’homme en général ». Heureusement que le ridicule ne tue pas…

Soyons sérieux, je n’ai rien contre la photographie contemporaine (Gursky, Wall, les Becher, Marchand & Meffre, Mercadier…), au contraire, mais il faut qu’elle soit porteuse d’un minimum d’émotion, de sensibilité, de sincérité, de rigueur artistique. Là c’est juste affligeant de bêtise et de nombrilisme. Je reste stupéfait que les Rencontres soient descendues si bas.

Heureusement qu’il restait la passionnante exposition sur l’usage de la photographie par le New York Times Magazine pour garder espoir.

lundi 25 juillet 2011

Saillans, 2008

vendredi 22 juillet 2011

Contrôle technique

Institut Gustave Roussy, 11 juillet 2011.

Contrôle 18 mois après la fin du traitement : "ça ne peut pas être mieux" dit l'oncologue. On a beau s'y attendre, l'angoisse est toujours là et c'est, à chaque fois, un vrai soulagement.

dimanche 17 juillet 2011

vendredi 15 juillet 2011

Sur la photographie

"J'aime la chambre noire, la radio, la lumière rouge. Je déchire le papier de tirage en quatre. Un morceau nage dans le dektol. A travers le liquide clair et brun, je vois mon travail émerger - ma photo. Puis je le prends, le petit morceau, et je le donne en cadeau à la personne qui est photographiée, en échange de ce qu'ils m'ont donné. Trente ans passent. Les gens meurent. Les enfants grandissent. Ils gardent le petit morceau, accroché sur un mur avec des punaises, froissé et taché. C'est ça la photographie."

Danny Lyon in Réponses Photo, n°211, octobre 2009

mercredi 13 juillet 2011

Montréal, juin 2011

samedi 9 juillet 2011

mardi 5 juillet 2011

Montréal, juin 2011

vendredi 1 juillet 2011

Paris, 2011