mercredi 21 janvier 2009

Le cri

Clémentine, janvier 2006

2 commentaires:

rc a dit…

Bonsoir Sylvain, bonsoir à vous tous, devrais-je plutôt dire...j'adore cette photo, le choix du titre (Munch) pour un "rapport" à Bacon, me laisse sans voix (ce qui ne semble pas être le cas du "modèle"), mais certainement cela serait-il un peu "faiblard" de l'aborder par ce rapport à l'histoire de l'art car l'on peut aussi partir du côté de l'histoire du cinéma avec ce petit doigt tendu qui n'est pas sans rappeller la série de notre chère enfance: "Les envahisseurs"...mais foin de références...J'adore (est-ce le terme approprié) l'énergie captée...Cela ne semble pas être le cri du caprice ou de la colère ni de la douleur...peut-être de la faim ?...Non ce que j'aime c'est le fondamental de cet instant...un petit être "manifeste"...est-ce passager ? cela va-t-il durer ? Cette photographie raconte une histoire saisie sur le vif, des premiers temps de l'expression (langage ?)...d'autant que je "vénère" le décalage entre le flou de "l'énergie" et la douceur des motifs du cosy...deux mondes semblent en découdre...Respect.

Sylvain Lenfle a dit…

Salut rémi,

Well, un immense merci pour ton commentaire qui fait vraiment chaud au coeur et pousse à continuer (dans le désert de la création artistique et du web. C'est le coté obscur des blogs, surtout quand tu as installé google analytics qui te renvoit froidement que 10 personnes sont venus visiter aujourd'hui dont 7 y ont passés 11 secondes... trop cool !!).

Sur le fond maintenant je ne peux qu'abonder dans ton sens puisque manifestement nos sensibilités sont assez proches. "Le cri" s'est imposé de lui-même, de même que Bacon une fois que j'ai vu cette photo sur la planche-contact (impossible de savoir à la prise de vue dans ce cas). Elle dit effectivement l'énergie vitale, la colère, la rage du bébé comme tu le dis fort justement. Mais, pour moi, elle traduit aussi l'impuissance mélée de stupeur, de compassion et d'exaspération du jeune papa face au phénomène. Que faire en effet contre ça (le "contre" est venu tout seul et traduit une idée de combat alors que le "pour soulager" s'imposerait maintenant) ? C'est vraiment une image qui traduit la violence, pour moi, de l'arrivée du premier que j'ai aussi vécu comme un "attaque personnelle" sur mon espace, mon moi, mon emploi du temps, etc... En même temps choc, grand désaroi, sentiment de perdre le contrôle et immense bonheur. Les enfants, quoi !!

Merci encore et au plaisir de poursuivre la conversation

Bises à tous les quatre

Sylvain