J'ai compris ce qui a changé avec le cancer.
J'ai mis 4 ans à trouver le mot.
C'est l'insouciance.
Avant on sait que la vie est belle.
Après on sait aussi, intimement, qu'elle est fragile.
Et il faut vivre avec.
(IGR, 2013)
"L’attente patiente du point d’équilibre", que décrit Stieglitz, postule le caractère essentiellement caché de la réalité de la même façon que, chez Robert Frank, l’attente du moment de déséquilibre révélateur qui lui permettra de surprendre la réalité dans ce qu’il appelle "les intervalles". (in S. Sonntag, Sur la photographie)
3 commentaires:
C'est une malédiction d'avoir été malade jeune, car la perte de l'insouciance c'est une maladie que j'ai attrapé en enjambant ma cinquantième année... La nécessité d'empêcher le temps de se défiler, de ne rien laisser s'échapper, de s'imprégner de l'instant présent, le vivre, le stocker. C'est ce que je ressens en voyant les photos de tes enfants, peut-être l'apport positif de ta maladie ?
Malédiction est peut-être un peu fort mais c'est clair que ça accélère certaines prises de conscience. Ca n'empêche pas de vivre non plus. Je crois que tu as raison sur la photographie. C'est un médium dans laquelle la lutte contre le temps qui passe est toujours (omni)présente. Mais là, effectivement, encore plus. Ca m'a sauté aux yeux avec la série "avec les enfants" que je n'ai pas du tout vu venir. Merci pour ton commentaire. A bientôt.
Ok pour remplacer "malédiction" par "malchance" !
;-)
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